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Selina

Derniers commentaires
19 septembre 2010

Ailleurs

Ici c’est le milieu du centre de mon nombril de chatte larvée, poursuivie par un blaireau-garou sanguinaire... mais je black_cat_by_dark_in_bachm’autoproclame désormais indispensable (à moi-même)

Alors, pour ceux qui souhaitent retrouver mes fausses notes, demandez la clef.

Désolée, personne ne m’a délivré de permis d’écrire à nouveau, je sévis donc en toute liberté et personne ne guide mes petits doigts habiles… je suis devenue une grande fille. La classe !

Et, en outre, je reste un cœur impatient...


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5 juillet 2010

Chrysalide

chrysalide

Selina en mode chrysalide

Merci pour vos messages de soutien, passez un bel été !


14 avril 2010

J'ai, je crois, fait le tour...

Quand je pense...

Quand je pense qu'on m'a longuement exploitée, trompée, utilisée, endossée, diffusée... à mon insu !

Une femme publique, le dernier et le plus pathétique des jouets pour les mains les plus dégueulasses qui soient !

J'ai la haine

Pourquoi disparaître ?

(ajout du 17 avril)

On me demande pourquoi j'ai tout planqué rangé et terminé ici alors je vais faire une réponse groupée, comprenne qui pourra, en tout cas, je ne peux dire les choses autrement.
Je veux que certaines personnes me foutent la PAIX ! Ne décortiquent plus mes moindres mots et faits et gestes sous prétexte que je ne suis accessible qu'ici. Et ça me gonfle prodigieusement de devoir déserter cet endroit, j'y tiens, je n'avais que ça. Pas de dizaines de blogs et de profils sociaux de merde. Juste ça.


Pourquoi les cyclones ?Traces_by_Sugarock99

Parce que les paroles de ce bon gros tube variétoche collent au poil à ce que je ressens et à ce que j’avais envie de lâcher ici en guise de good-bye (suffit de les chercher sur gougleu si z’êtes curieux.) Le principal intéressé appréciera.

Ensuite parce qu’après la succession de tempêtes que j’ai essuyées ces dernières années, je me suis forgé un putain d’abri anti-atomique autour de la carcasse que je ne pouvais parler d’autre chose que de cyclones au pluriel. Et le pire, c’est que ce sont les responsables de cet état qui vous reprochent le plus cette carapace aujourd’hui, le comble !

"Putain mais pourquoi ne vois tu que le côté noir des choses avec moi... arrête de me faire plus diable que je ne suis... "

Mais bien sûr... pas grave, on minimise n'est-ce pas...
Le mensonge, c'est un mode de vie, pas une tare ^^
Et puis c'est bien connu, on revoit toujours ses ex uniquement pour se rassurer sur son pouvoir de séduction, de façon très platonique, assis sur le bord d'un lit, un chapelet dans une main, un bouquin de sudoku dans l'autre... juste histoire de... de... shoot again !!! (enfin, d'essayer !) Mais je ne suis pas de celles-là, moi.

Oui, je suis une tête de bourrique, solide, froide, inébranlable comme un bunker, je ne changerai pas d’avis aujourd'hui, pas plus qu’en novembre dernier, encore moins dirais-je, surtout après l’accumulation de faits nauséeux des derniers mois. Les réactions de panique épidermiques en face de vous sont toujours révélatrices.

J’ai aussi un gros défaut que je reconnais volontiers : je suis rancunière. A vie (pour les choses importantes, cela va sans dire…)

Je préfère rester inflexible dans ma dignité et mes convictions, dans mon choix, le seul, le définitif, car rien n’est fait à la légère. Une conscience claire, une fierté vous pouvez dire, allez, je vous l’accorde : je ne suis pas une girouette !

Et je ne tends pas l’autre joue. Plus jamais.

L’amour, l'attirance (enfin, cette stupide dépendance qu’on appelle aussi comme ça) vous ramollit le bulbe au point de vous faire aller dans le sens du vent et de ce que vous voulez croire même si vous avez dit « plus jamais » la veille.

Le résultat le plus toxique : vous vous niez et vous passez pour une pauvre quiche impuissante. Même à vos yeux. Bonjour le boulot pour retrouver son amour-propre après...

Oh ! Surtout ne pas plaindre les pauvres quiches impuissantes, je l’ai été et cet arrière-goût me remonte encore.

Ce que je trouve le plus pathétique ? « Se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent », Einstein appelait ça la folie. Et je ne suis pas folle, du moins je ne crois pas. Y en a d'autres, qu'il profite de celles-là pour exercer son pouvoir vénéneux !

En tout cas, je ne suis pas en arrêt sur image de ma vie, j’en ai fini de me punir toute seule avec d’énièmes remember, c’est vain, c’est douloureux, c’est maso.

Lorsqu’on veut fuir une personne ou un lieu, on le FAIT, complètement, sans laisser d’adresse, on change de numéro et on ne se retourne pas.

C’est ce que j’ai fait il y a des mois.

Et n’étant pas une inconstante, je réponds je hurle NON lorsqu’on, lorsqu'il me redemande pour la millionième fois si j’accepte de revenir, même « un peu »…

C’est comme ça.
"On se nourrit de ses erreurs, faut croire que je t'ai donné à manger pour des siécles..."
A manger ? Surtout à vomir...

Amusez-vous bien, les pervers ! (doigt dans la gorge)

Et pour les autres, mes passants bien-aimés, soyez heureux !


1 avril 2010

Exaspérant

D’abord, je ne vois pas ton front, je l’imagine. creux
Seuls quelques centimètres carrés de peau me laissent voyager partout, immobile.
Ton ventre...
J’en redessine la courbe avec lenteur, candeur même.
J’aime attendre après tout.
Sauf que tu es le premier à me faire attendre jusqu’à l’insupportable !
Pendant un court instant, peut-être fermeras-tu les yeux…
Ma main peut effleurer ton visage, ta bouche parfaitement tranquille, ta tempe battante. Mais mes yeux anticipent vers ce ventre chaud et doux, eux ne savent pas attendre.
Je suis une tactile, une voyeuse.
Une voyeuse de belles choses, cela va sans dire !
Et la danse impudique de mes yeux se désaccordera parfaitement à la sagesse de mes gestes.
Je saurai me faire contemplative et calme, même tendue comme un arc.
Jusqu’à ce que tu…

^v^


18 mars 2010

Gone with the wind

Ce qui doit arriver arrive fatalement au bout de 3 jours 3 semaines 3 mois 3 ans 3 enfants… enfin au bout d’un certain temps qui correspond étrangement souvent à une règle de 3.
Pfffft ! envolé !
gone

Le Miam ! Le désir de l’autre, l’envie quotidienne de baiser, celle qui vient comme une pulsion et qui vous pousse inexorablement vers votre chéri(e)
Pas que je me sente une nonne en puissance. Pas frigide non plus, je sais encore m’amuser toute seule (même si c’est aussi rare en ce moment que gagner à un jeu de grattage.) C’est juste périodique. Et je sais que ça vous arrive aussi, et c’est normal, et oui ! Alors je déculpabilise et j’en profite pour vous déculpabiliser aussi, zou !

De rien, ça me fait plaisir.

Me dites pas que vous êtes tous et toutes des dieux du sexe, satisfaits à chaque cartouche et morts de faim à chaque fois qu’on appuie sur « on » même si la plupart des blogs laissent transparaître cette image hautement vaniteuse. Non, je ne vous croirais pas.
Soyons un peu honnêtes, là, entre nous (oui, entre nous parce que : faites confiance à mes statistiques, y a pas foule sur un blog de cul sans cul !) :

Si le soir vous envoyez balader votre mec parce qu’il vous lance un regard désapprobateur au moment où vous envoyez valser vos talons de 10 cm pour enfiler vos claquettes.
Si vous le traitez d’obsédé sexuel dès qu’il vous glisse un regard de biais ou tente de tripoter votre zone de non-droit (sous la ceinture) dans un lieu public (oui la cuisine pendant que vous vous attelez à la préparation du repas pour la tribu, c’est un lieu public exaspérant qui plus est, vous préfèreriez vous détendre dans votre fauteuil un verre à la main, non ?)
Si une fois les enfants couchés vous n’attendez qu’une chose : vous affaler comme une loque devant 3 épisodes de Dr House ou des Experts ou d’Esprits criminels (déconnez pas, les inédits c’est immanquable ! et les programmateurs le savent) et que vous vous dites en toute intimité avec vous-même que ce mec-là, sur l’écran (je donnerai pas de nom), il dépasse largement le degré de baisabilité de votre mari, votre mec, tous vos amants réunis et que c’est plus la peine d’attendre quoique ce soit de votre pauvre existence de pomme…
Si vous cumulez avec une énorme mauvaise foi le visionnage de vos vieux épisodes de Sex & the City avec votre boulot à l’ordi et une tarte qui cuit dans le four à 23h pour échapper au coucher.
Si vous cherchez à vous disputer pour d’innombrables banalités (ou choses essentielles à fort degré d’agacement) comme et ainsi remettre fatalement en question l’éducation commune de vos enfants, la prise inutile de la pilule, la poursuite de votre vie conjugale le repas dominical chez mémé.
Si vous mourrez d’ennui et même pire, vous mourrez de rire jaune en vous fagotant comme la dernière des pouffes pour faire la danse des sept voiles à domicile entre la bassine de linge à repasser et les vestiges d’un repas qui aura transformé votre chéri en beau bébé gavé version somnolent.
Si les histoires de princesses et de grenouilles vous font ricaner ou larmoyer (c’est idem.)
Si en sous-vêtements Pt Bateau vous vous faites pitié et pire, si en sous-vêtements affriolants vous êtes trèèèèèèèès loin de vous faire envie.
Si vous vous retrouvez en mode spectatrice (voire même la seule en pantalon) dans une soirée chaude entourée de vos plus jolies copines et qu’elles vous laissent de marbre.

Alors, je vous conseille de… ne rien faire !
Juste de réfléchir 5 minutes en cessant de vous autoflageller.
Les causes ? Elles sont propres à chacun, à chaque couple, légitime ou pas au demeurant (on peut en avoir ras la carafe de son amant aussi) et je vous épargne mes supputations vaines et diaboliquement laborieuses sur le sujet.

Je vous gratifie donc simplement du geste à haut pouvoir euphorique du maître Jedi : une main compatissante qui balaie comme un coup de vent la mauvaise conscience et les sentiments négatifs type « je suis une pauvre poire pathétique et insatisfaite qui subit son quotidien. » Hop ! Un petit coup de lavage de cerveau !
Noooooon ! On n’a rien fait pour, on peut à nouveau avoir l’envie de faire l’amour, comme ça, sans se forcer ou pour faire plaisir à monsieur (madame) qui attend sa ration libidineuse.
Comment ? ça je vous avoue que je n’ai pas encore exploré toutes les solutions mais je me fais confiance et surtout, je compte sur le temps. Le calamar, l’ours en hibernation se posent-ils ce genre d’épineuses questions, je vous le demande !?

Et en attendant que l’envie revienne, on peut se regarder en face en se disant qu’il n’y a pas que ça de vrai dans la vie. Selon vos intérêts, il y a le chocolat, fessebouc, les blogs, les sushis, le sudoku, la danse country, les mots fléchés, les 5 fruits et légumes par jour, le militantisme, l’hygiène totale et le confort (dont l’échange systématique de fluides corporels vous prive.)
Et puis un matin ou un soir, on peut très bien ressentir ce papillon au creux du ventre, celui qui démange et vous remplit de vide, un vide haletant, palpitant…
Et se dire que c’est con de tracer sa route tout seul sans se poser et en jouir quelques instants.

^v^

PS : quelques instants non obligatoires, ceux qu’on choisit, et où et avec qui et comment et combien de temps, non mais !


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11 mars 2010

J'ai oublié d'écrire

J’ai oublié d’écrire

J’ai oublié comment écrire surtout. gel

Je crois que j’ai désappris ça comme j’ai désappris l’amour.

Bien sûr qu’on peut ‘désapprendre’ ! Picasso a bien désappris à dessiner disait-il…

Il y a peu, j’ai eu le cran de retourner là-bas.

Oh, pas longtemps, pas partout.

Juste sur quelques pages.

J’avais écrit quelque chose comme ça :

« Et je veux laisser nos traces aimées et aimantes sur la froideur cassante des objets du monde, juste nos chaleurs d’alcôve goûtées, exaltées, éphémères. Je veux les rendre témoins futiles de la force de ce qui nous a unis… pour garder encore un peu au cœur et au creux des larmes l’indicible bonheur de l’instant, aussi fugace que le premier rayon de l’aurore. »

Je n’ai pas de regrets sur le fond, pourquoi ou pour qui j’ai écrit cela. Juste un fond de tristesse de ne plus savoir écrire comme ça. On me disait que j’écrivais bien…

J’ai le sentiment que les mots m’ont désertée, que ma faculté à habiller mes émotions pour vous les montrer s’est délitée.

Et en grattant un peu, j’entrevois autre chose : ce n’est pas la partition qui m’a abandonnée, ni même une certaine propension au lyrisme. C’est l’émotion brute, tout simplement.

Je n’ai plus grand chose à écrire sur ces pages parce que je ne vis plus grand chose qui me donne l’envie d’écrire.

Du plat, du terne, du médiocre, du sans saveur... et de la méfiance. Beaucoup de méfiance !

Du croustillant… à première vue peut-être, dans les faits immédiats.

Mais rien qui ne me fasse vibrer.

Alors à quoi bon le partager ?

Juste parce que c’est un blog classé adulte et que j’ai un quota de publications tendancieuses à faire ? L’autopsie détaillée de mes dernières parties de jambes en l’air ?

Beurk !

J’aimerais briser la glace qui m’enserre parfois, ne plus avoir cette peur irraisonnée de ressentir. Mais il faut dire que je ne m’en donne guère l’occasion même si on se les gèle là-dedans parfois

Mais y a-t-il encore quelque chose de fécond à sauver là-dessous ?

Peut-être que j’attends un printemps qui ne viendra jamais ?

Peut-être que je ne saurai plus jamais écrire ?

^v^


6 mars 2010

Help !

Vite fait, comme ça...

Non, ce n'est pas encore un post de faignasse,

Juste une question fondamentale pour ma soirée :

Noirs ou blancs ? (les talons)

Bon, ça ne changera rien j'imagine.

Juste que je n'ai aucune faculté de décision en ce moment et là, ça presse...

Indice : la robe est rouge.

Merci ;-)

28 février 2010

Meeeeeoooowww !

Ajout du 4/03/10 :

Ce matin, au boulot, on regardait des bouquins à commander... bref... et on tombe sur une pomme toute mignonne étiquetée "la pomme pulpeuse" et mon boss qui lance : "mais c'est toi ça !!!"
Moment de solitude : comment je dois le prendre ? le côté pomme ou le côté pulpe ?

Je me pose des questions existentielles parfois, je sais...

Une pauvre pomme révoltée ?

Une chatte prête à mordre ? apple_with_mouth_by_PyNGy

Un peu de tout ça et surtout...

Selina en mode réparation !

C'est pas joli joli mais ça le devient.
Je me vole dans les poils toute seule faut dire.
Je vous tiens au courant...

Bonne semaine à vous

^v^


22 février 2010

Belote, rebelote et dix de der !

On ne va pas y passer dix ans et je ne sais combien de posts encore, ça va lasser tout le monde, moi la première. Your_house_of_cards_by_soad2K
Alors je préfère mettre cartes sur table et publiquement aujourd’hui, comme ça on ne pourra pas imaginer que je bluffe ou je ne sais quoi qui pourrait évoquer un jeu.

Voilà plusieurs mois que ça recommençait, subrepticement, j’allais dire innocemment (mais non, rien n’est innocent.) Du « tiens, j’aimerais avoir des nouvelles » à « je te souhaite une bonne ceci ou cela » Noël, jour de l'An, st Valentin, et bla et bla...

Et moi de rester sur mes positions (un âne bâté je vous dis !)

Et vas-y que je passe mon tour et que Monsieur tape toujours dans la pioche, on ne sait jamais, on peut tirer une bonne carte et remettre le paquet en jeu, non ?

Alors voici ce que j’ai répondu, mot pour mot :


Il me semble que tu n’aies pas bien compris tout de même…

Je n’ai pas besoin de relire tes mots pour moi, ils ont eu leur puissance en leur temps et je me souviens de tout, merci bien.

Pas besoin de post de rappel ou de mail copié/collé.

Que cherches-tu à faire ?

Tu me sens mal et tu crois être d’un quelconque secours ???

C’est inouï et extrêmement culotté puisque tu en es la cause !!!

Je ne veux pas que tu « rallumes » quoique ce soit, je refuse d’aller mieux par ton biais, je ne veux pas revenir vers toi de quelque façon que ce soit, je ne veux pas t’appeler ni t’entendre ni revivre sans cesse des choses du passé. Mon amertume et ma mélancolie m’appartiennent désormais. Je progresse de mon côté, j’ai déjà oublié le goût des larmes, ça c’est vrai et c’est déjà bien.

Pourquoi cherches-tu sans cesse à me rappeler cette douleur en prolongeant indéfiniment l’enfer des adieux ?

Si tu ne m’oublies pas, fais au moins semblant.
Sale traître !


Voilà bien longtemps que mon château de cartes s’est effondré.

Et pour ma part, j’ai lâché ma donne au vent, je ne joue plus qu’aux jeux où je suis sûre de ne pas morfler.


^v^


15 février 2010

Accroche-cœur

Certains s’accrochent à la vie, d’autres à leurs souvenirs.
D’autres encore à l’espoir de lendemains meilleurs.

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Ils s’accrochent aux corps ondoyants de leurs maîtresses.

Elles s’accrochent aux arêtes puissantes de leurs rochers.

Nous nous accrochons à d’infimes détails futiles alors que nous n’embrassons pas la vue trop vertigineuse : notre étoile qui sombre, lentement. Ce beau cadeau qu’est la vie.

Je m’accroche encore souvent à l’image de cette fille sans cœur, ou plutôt au cœur décroché.

Je ne demandais pas la lune et je ne la veux toujours pas, elle est bien là où elle est.

Je voudrais juste ne plus m’attarder.


J’en ai eu des accroche-cœur, ceux qui ont essayé, ceux qui y sont arrivés.

Accroché sur mon cou, un seul cœur de cristal luit ce matin.

Un bijou unique, le seul que je tolère, froid, brillant.

Et la douceur de mes caprices d’enfant pour réconfort.

Ne vous y trompez pas, je n’appelle pas le vaillant chevalier à mes sauver, à me faire embrasser la vie à bras-le-cœur pour finir par m’accrocher à son tableau de chasse.

Juste une pensée pour mes cœurs d’artichaut, mes coups de cœur, ceux et celles qui sont passés réellement ou pas dans ma vie. Mes amants-fou-rires, mes amantes câlines, ceux qui n’ont rien promis, ceux à qui je n’ai rien cédé, ceux avec qui on peut vraiment être soi.

Accrochez mon corps à vos bras, un sourire à ma face, le temps que l’on se donne est bien suffisant.

^v^


10 février 2010

Les mots

Les mots ont quelque chose de définitif.

On peut s’excuser, avancer qu’on ne les pensait pas ou si peu, argumenter qu’on ne les a lancés que par jeu…

Mais ils restent là, cicatrices, même infimes… comment les oublier ? 28954635

Je n’oublie pas les mots que j’ai surpris et qui ne m’étaient pas destinés.

Je n’oublie pas les mots que j’ai lus, ceux d’amour, ceux de colère, ceux de jalousie.

Je n’oublie pas les mots que j’ai entendus, ronronnés et brûlants, hurlés sur un flot de sang chaud, articulés, froids et lapidaires.

Je n’oublie pas les mots que j’ai prononcés, ceux que j’ai écrits.

Aucun.

Tout le monde change, évolue, remise ses rancœurs, noie ses chimères et ses douleurs plus ou moins efficacement.

Des images s’évaporent, les goûts s'allègent, les odeurs se remisent soigneusement dans nos mémoires.

Rien de très grave après tout…

Mais non, les mots ne s’effacent pas.

^v^


4 janvier 2010

Fixer le soleil


C’était il y a un an, dix ans peut-être 29796089_p
Je ne sais plus guère
Mais qu’importe le temps, il polit juste les chemins de pluie
C’était une année, quelques années enfuies,
Quelques paroles insignifiantes confiées
Au vent de l’oubli
Je l’ai serré contre moi
Il m’a souri
On sourit toujours à de tendres entêtements, à de frêles flammes étreintes, éteintes, qu’on peut raviver sans fin
Parce qu’on aime vivre et se le dire
Et il n’y aura plus de lendemain

Je ne me retourne plus sur mes pas, j’ai appris à le faire lorsque j’ai remisé la mélancolie au fin fond de son vénéneux flacon
Je ne l’ai pas regardé traverser la rue derrière moi, j’ai juste essayé de remplir l’instant présent, me répétant qu’il compte lui aussi. J’étais heureuse…
Comme j’ai changé !
Je sais que j’ai d’autres précieuses fioles à caresser, à entrouvrir pour me souvenir
Le souvenir est doux quand il est stupre, sel, rire et chaleur

J’ai oublié le goût des larmes
Et c’est assez important pour que je le couche ici aujourd’hui.

C’était il y a un an, mille ans peut-être...
La fille de joies se débattait dans ses chimères, dans son choix morbide, subi, décati.
Les filles de joies qui n’en ont plus en ont perdu des matinées blafardes à errer sur des rayons pâles, plis de draps et néons miteux.
Les filles de joies en ont gagné des années de certitudes et de leçons qu’elles ne pourront transmettre à leur fille sans perdre leur ultime trace de dignité.

C’était il y a un an, il y a un jour… je me suis réveillée dans un corps inconnu, le mien pourtant, mes contours en tout cas…
Un corps fait pour l’amour mais qui pleurait pourtant sur son étrangeté.
Pourquoi courir après l’amour ? Ce n’est pas que je ne sache pas aimer, c’est qu’on m’a persuadée que je ne méritais pas d’être aimée, pas comme je le voudrais en tout cas.
Pourquoi courir ?
Pourquoi ne pas se laisser aimer, aller, lâcher prise, ne plus vouloir, ne plus exiger, tourner doucement les pages, accueillir la douceur et les supplices avec sérénité…

Cent ans semblent être passés, tu vois
Chaque jour m’apportera plus de saveur que le précédent, du moins je ferai en sorte
Mille ans auront passé pendant que je me perdrai dans ma liberté et mes étreintes stellaires, je ne me poserai plus sur aucune terre, ou si peu…
Mille ans… même si le temps ne verse pas l’oubli
Mille ans pour apprendre à aimer rire, à caresser encore, à éprouver cette sorte de tendresse qu’on a pour ses cicatrices
Ce ne sera pas de trop,
Pour oublier davantage que le goût des larmes,
Toutes ces petites choses sans importance...

De l’année nouvelle je ferai toujours un nouveau printemps

^v^

27 décembre 2009

Comme une madeleine

Imaginez...
Si vous ne connaissez pas déjà (mais ça m'étonnerait)

Des heures d'emballage nocturne au milieu des frisettes de bolduc multicolore.
Des heures de coloriages, de collage et de découpage pour leur faire fabriquer leurs trésors d'une saison.
Le livre de contes de l'Avent que l'on sort de l'étagère 24 soirs par an.
Les cartons extirpés de la cave toujours avec la même joie puérile, leur contenu étalé, réparé, déployé.
Les odeurs et les saveurs d'enfance que j'ai réussi à force de patience (et de recherches culinaires) à retrouver chez moi...
la cannelle, la fleur d'oranger, le chocolat, la pâte à sablés, les bonshommes, les sapins, les étoiles, les batailles de farine aussi !
Et puis le plus beau : leurs rires...

Moi, j'aime Noël et j'assume.
Alors je m'extirpe de ma tribu quelques instants pour vous souhaiter de belles fêtes (ou simplement d'être heureux, même sans faire la fête !)

^v^

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Sinon, je vais bien...
C'est la première année que je mange un vrai père Noël couleur chocolat...
Mais ça, ce doit être un effet secondaire de ma hot list ;-)

14 décembre 2009

On s’en fout mais…

Je réponds à plusieurs sollicitations ici et ça et et me résous à vous raconter un peu ma vie.

Quoi, je le faisais déjà ?47197050

Oui… non… mais là on me le demande et en plus faut que je trouve 7 vérités !

Ce qui me gêne à la base, c’est le 7 : je suis fâchée avec les chiffres, j’aime pas les horaires, le réveille-matin, les dates, les âges, les notes, les barèmes, les numéros de téléphone trop faciles à retenir… alors j'ignore si le compte sera bon.

Non, et puis ce qui me gêne davantage, c’est le mot « vérité » : je ne prétends pas détenir des vérités, et peut-être encore moins sur moi que sur d’autres. Jamais évident d’exposer des choses tranchées, tout se nuance et change tellement selon l’humeur, les résolutions, les rencontres…
Et puis j’ai tellement et gravement confiance en moi ! Si, si, ça respire l’autosatisfaction par ici, vous sentez pas ?

Bon, c’est pas tout ça mais je bavarde, je bavarde et je vous en ai déjà balancé quelques-unes, pour résumer :

- J’aime pas les chiffres

- Je suis fâchée avec la ponctualité

- Je suis une éternelle emmerdeuse qui remet tout en question

Et toc, je me débarrasse des premières d'une pirouette, zou ! à

Alors, pour commencer plus sérieusement, (et certains l’ont appris à leur dépends)

- Je n’ai aucun sens de l’orientation :

Autant je peux avoir une horloge dans la tête (parce que je ne porte jamais de montre, pas besoin, je sais toujours l’heure qu’il est et à quel point le temps fuit inexorablement pour m’esquinter durablement) autant je suis nulle sur le plan spatial. Je suis capable de me perdre chez mon propre père faut dire que je le vois souvent, ça doit être ça, sa femme adore m’inviter et confondre le placard avec la salle de bains. Dans une grande ville, je suis mon compagnon ou ma compagne comme un petit chien avec une confiance candide qui peut dérouter. Les hommes peuvent se sentir boussole, prince multi-fonctions et même un peu couteau suisse avec moi, pas honte de solliciter leur aide et de me réfugier contre eux dans une foule hostile… ou même un couloir d’hôtel vide à la réflexion. Avouez que ça peut être angoissant, non ? Avec un volant entre les mains, un gps et une carte michelin, c’est  pire. Vous ajoutez ça à un manque de bol chronique et je vais aller me garer complètement à l’opposé de ma destination et devoir la rejoindre avec mes talons de 11 cm, ma valise à roulettes qui ne roule plus et une bonne dose de mauvaise humeur. Sauf que moi au moins, je ne suis jamais de mauvaise foi, ça compense peut-être.

- Je suis superstitieuse : à part pour les chats noirs (les chats sont tous mes amis) ma latinité m’a légué des manies hautement improbables et insupportables telles que retourner le pain posé à l’envers, ne pas supporter la vue d'un parapluie ouvert à l'intérieur ou un chapeau sur un lit, ne pas passer sous une échelle, ne jamais porter de fringues neuves un vendredi, ne pas baiser le matin (non, ça je fais CROIRE que c’est dû à la superstition mais c’est surtout dû à une crainte viscérale des relents de rat crevé qui peuvent émaner de mon partenaire comme de moi), ne pas atteindre le nombre 13…

Par exemple, on s’est rencontrés 12 fois avec toi là ! Oui, toi, celui qui fais semblant de ne pas me lire ! Et bien c’est uniquement pour ça que je ne veux surtout plus te voir. C’est tout. C'est pas parce que t'es un immonde connard pervers lubrique et égoïste.

Non, je déconne.

En plus, c'est le 13 ème message de ce blog !!!

Faut pas croire tout ce que je dis...

- J’adore ce qui est fort : les plats épicés, le fromage, la musique, la passion, le menhir qui se reconnaîtra … à part pour l’odeur de pieds (et je vous épargne la liste de tout ce qui est nauséabond) le fort me rend plus douce.

- Je suis une grande indécise sexuelle : je préfère l’Andromaque, la levrette, puis l’étoile… Je suis gentiment exhib et j’avoue quelquefois une propension certaine à être voyeuse… j’aime les hommes, puis les femmes, puis les hommes… et j’ai décidé de ne pas choisir sur ce dernier point. J’aime les deux. Et pas par effet de mode ou pour faire plaisir à quiconque. Le désir feint ou de circonstance m’agace énormément. Pas envie ? Pas envie, ok. Point barre. Où y a de la gêne, point de plaisir...
En fait, pas indécise sexuelle. Simplement gourmande, non ?

- Et la vérité bonus dont tout le monde se fout : je n’aime pas garder le même parfum, pour moi c’est comme les amants ou la cuisine, savoir varier les plaisirs, surprendre l’autre… Même si j’aime des fragrances proches et que j’ai mes chouchous, j’adore changer quand le flacon est fini. Consommer puis jeter, ça vous rappelle rien ?

Je ne refile pas le bébé à qui que ce soit, tout le monde a dû le faire.

Je vous laisse, je suis crevée, j’ai eu un week-end éprouvant pour mon sens de l’orientation comme pour mon *** et mes ***, bref, fatigant (m’enfin, pour la bonne cause… et je sais pas si je vous raconterai, j’ai envie de garder encore jalousement des choses délicieuses pour moi… avec mon air de sale gosse :-)

^v^

30 novembre 2009

Once upon a cat


The_Cat_and_the_Moon_by_hiddenmuse

Précision : imaginez d'abord le museau du loup qui flaire la chatte...


La chatte : Pour le jeu, j’ai pour habitude de frayer avec mes congénères femelles, on se frôle, on se chasse, on se reconnaît, on se sent, on se lèche, on se griffe, on s’aime… parce que c’est aussi une forme d’amour à l’instant donné, n’est-ce pas ? Mais je parle trop là. Je ne suis pas si mal que ça, avec toi, finalement…

Le loup : Tu n’imagines pas comme tu étais belle tout à l’heure avec elle, de quoi rêver encore de fables et de contes de fées. Tu n’as rien contre des caresses plus… sauvages ?

La chatte : Je sais me faire invasive, que crois-tu ? Je peux aussi être soumise, je peux être toutes les femmes s’il me semble que tu peux assister à ça, si je dois te voir plus d’une fois du moins… tu verras. Les femelles ne sont pas que sensuelles et légères en gestes. J’aime aussi les hommes… Je te fais rire ?

Le loup : Pas du tout. Je n’ai pas envie de rire en cet instant, je tiens tes ronrons au bout de mes doigts et j’estime que j’ai beaucoup de chance… Mais tu es bien bavarde !

La chatte : Veux-tu que je me taise pour mieux miauler ?

Le loup : Non. Raconte-moi une histoire…

La chatte : Il était une fois… euh… trois petites cochonnes. La première petite cochonne, insouciante et paresseuse, entassa quelques bottes de paille car elle avait pour habitude de se rouler dans le foin avec tous les verrats pas mal montés. Lascivement, elle attendait une visite quand ce fut le loup qui rappliqua… il souffla, souffla… la paille s’envola… et il la bouffa !

Le loup : Comme ça ?

La chatte : Oui, à peu près… comme ça…

Le loup : Continue !

La chatte : Si, j'y arrive !!!... La deuxième petite cochonne était une porcasse futile et pas très futée, elle assembla à la va-vite quelques planches de bois comme sommaire nid d’amour, se disant que son hypothétique prince charmant et elle n’auraient pas besoin d’autre chose que d’eau fraîche pour vivre heureux. Mais c’est le loup qui se pointa déguisé en prince et saccagea ses beaux plans lamentables. Il souffla, souffla et la bourra sans prendre de gants jusqu’à son dernier souffle !

Le loup : Pas très correct ce loup-là… pas très délicat non plus.

La chatte : Non, juste avide de destruction. Pas comme toi à première vue. Continue ça… c’est très bon…

Le loup : Seulement si tu continues ton histoire !

La chatte : La troisième petite cochonne n’avait que faire des loups en goguette, elle avait bâti sa maison comme une armure de pierre mais douillette, chaude, attirante… Le loup sortit son baratin, souffla jusqu’à l’épuisement, en vain, et se décida à pénétrer par la cheminée, longue, étroite, sombre… tu vois ?... comme ça… jusqu’à l’atteindre et la découvrir peut-être… au fond...

Et à défaut de se casser les dents, il se brûla la queue !

Le loup : Je veux bien prendre le risque de me brûler si la progression est si… agréable… je vais me découvrir une âme de géologue !

La chatte : Une autre histoire ?

Le loup : Non… J’aimerais mieux t’entendre miauler à la lune à présent. D’ailleurs, la lune que tu aimais tant tout à l’heure revient vers nous…

La chatte : Méfie-toi des jeux nocturnes... désormais, je garde mes yeux bien ouverts dans le noir…

J'ai un peu froid en fait...

« Celui qui s'est brûlé en mangeant trop chaud, souffle même sur un morceau froid. » (proverbe grec)

^v^

19 novembre 2009

Que diriez-vous ?


"Je veux te voir…"

Moi, je ne vois pas. Ou plutôt si, je commence à entrevoir une chose importante : peu importe ce qu'il s'est passé pour lui ou pour moi, ce qu'il peut se passer dans nos vies, peu lui importe que je ne ressente plus d'amour, que j'aie muré mon cœur et mes émotions, il veut me voir quand même, il se fiche que je sois un pantin désarticulé sans doute, qu'il n'y ait plus rien de beau et de pur entre nous, tant qu’il pourrait profiter d'un moment dans mes bras. Les sentiments, c'était le papier d'emballage, c'était joli, sympa, mais sans, on a le cadeau quand même ?!!!

A la réflexion, je les aurai payés cher les seuls soubresauts de ce que j’ai cru être des sentiments amoureux enfin arrivés sur ma planète.

Mais il y a pire…

Que diriez-vous si…

Un ex-amant (qui a déjà des précédents aussi longs et indigestes à énumérer que le bottin lui-même en matière de manque de scrupules et de coups fourrés) vous avait utilisée pour se créer une fausse identité (de femme) afin d’inonder des sites de rencontres ou de charme ?

(Ah tiens ! ça rappelle des souvenirs à d’autres gourdasses que moi, ça ?)

Un ex-amant soit disant "overbooké" et "bien au-dessus de tout ça" allait traîner quotidiennement ses guêtres dans une toile puante car du côté puéril et rentre-dedans (fesseboucpournepaslanommer) afin de croiser et harponner sous un faux nom de jeunes âmes désœuvrées, ou oisives, ou curieuses, ou commères de service au mille profils…

Je hais tous les réseaux sociaux quels qu’ils soient. Je ne l’avais pas dit ? Ben je le dis.

Un ex-amant hélas en possession de tout un catalogue de photos de vous pas toujours catholiques s’en servait sans aucune gêne pour agrémenter une galerie soi-disant privée mais ouverte à la première venue montrant patte blanche qui pourrait alimenter ses fantasmes ?

Un ex-amant qui vous connaît si bien qu’il peut écrire à votre place, se servir d’un vénéneux mélange de vos mots, d’épisodes de votre vie et de ses envies à lui, s’il prenait votre place pour satisfaire ses envies personnelles d’échanges amicaux et plus si affinités et recueillir les confidences et images de pauvres filles crédules ?

Un ex-amant qui vous a pris pour une poupée frivole vous manipule encore comme une marionnette bien jolie bien brillante et pas trop bavarde (toujours la photo qu’il faut sous la main), est capable même de commenter ou de répondre à vos contacts en se faisant passer pour vous… Un ex-amant pas si malin que ça puisqu’il vient vous le direDead_Cat_by_plushrooms :

« tout cela comme un jeu entre nous, comme avant, p'tit coeur, voyons ! »

Alors même que vous l’avez envoyé valser…

J’ai fini de danser.

Et je ne joue plus.

Je ne poserai plus devant aucun objectif s’il le faut.

Mais il y a une gangrène qui s’est installée :

Je ne serai plus jamais tranquille.

^v^

Edit du 5 juin 2010 : et j'ai eu, hélas, bien raison de me méfier...

12 novembre 2009

L'étalon


La porte se referme doucement.

Pas un regard en arrière.

J’ai dû vivre ça des dizaines de fois et l’impression est toujours la même. dos

Une nuit merveilleuse, entre joutes puissantes baignées de chaleur et caresses somnolentes.

Il m’a dit qu’il m’aimait.

Vite, trop vite peut-être…

Et ce regard qui fuit dans la lueur blanche du petit matin.
Je n’ai pas répondu à toutes ces promesses, juste acquiescé pour ne pas montrer d’espoir. On a remis ça, c’était fort, encore, j’en voulais encore. Mon appétit de lui grandissait à mesure que l’heure avançait jusqu’au seuil indécent où il sut qu’il était définitivement en retard pour aller bosser. Nos cris mêlés sonnèrent comme un glas, je ne sais pourquoi. Il allait s’habiller prestement, en silence… je savais qu’on ne se reverrait pas le soir, ni le suivant. Peut-être même jamais, bien qu’il prétende le contraire.

Il y a des choses que l’on sent.

Un nœud dans la gorge, rien pour évacuer. Pas envie d’aller en cours. Qui le saura au milieu d’un amphi bondé en ce début octobre ? Juste besoin de m’étourdir. Si j’allume cette saleté de chaîne hi-fi, c’est forcément l’envoûtante voix de la Callas qui va me faire fondre en larmes, elle y parvient toujours. Au cœur de mes amours décomposées, mon idéal vibre au grain de cette voix surgie semble-t-il d’un ailleurs que je n’atteindrais qu’en rêve.

C’est un fait : au terme d’une matinée sans un coup de fil, sans un signe laissé ça ou là dans la pièce pourtant exiguë, je me prends la réalité en pleine face. Ce qui m’épouvante, c’est que j’ai baissé ma garde, je l’ai laissé pousser la porte de mon cœur et il va le piétiner. Je me suis donnée pleinement , peut-être entièrement et je ne suis pas rassasiée. 

Le cœur plein et mis à nu, le corps vide, trop vide…

Avec mes amants d’un jour, ce vide se comble sans peine et avec délectation. Mon cœur est soyeusement  protégé au chaud, dans son armure.

Ce matin-là, ce n’est pas moi, je me sens vulnérable.

Le silence et quelques frissons de froid, les premiers.

Ah non ! Je ne peux pas le laisser me vampiriser de la sorte.

Quatorze heures. Je me décide enfin, j’appelle l’Autre, mon « étalon.»

Je l’appelle comme ça depuis plusieurs années déjà, certaines de mes amies ont le leur qui hérite parfois de surnoms tels que « mon homme objet », « mon plan-cul », « mon amant baiseur «  ou autre « toy-boy », c’est pas malin et c’est cynique, je l’admets… mais comme quoi, ça existe dans les deux sens !

Je l’ai connu au lycée. Le genre de type à la beauté discrète mais néanmoins animale. Pas vraiment populaire ni bourreau des cœurs. J’aurais pu fondre comme une midinette à son contact mais voilà le hic : autant de répondant et d’intérêt qu’une télévision sans câble la nuit. Absolument aucun point commun entre nous et si ce n’était que ça… Une façade en béton armé provenue on ne sait d’où qui en fait un total handicapé des relations humaines. Vous me direz, un mec comme ça, on zappe !

Et bien non. Ce fut une sorte d’accord tacite entre nous. Un échange de bons procédés.

Au moins deux mois qu’on ne s’était ni vus ni appelés mais il était là, il a toujours vécu à quelques bornes de chez moi comme de ce studio de cité U. Il a dû sentir au son de ma voix que quelque chose n’allait pas peut-être car il a pris des pincettes pour me demander : « Tu veux toujours me voir ? »

Oui, ce jour-là, c’était de lui dont j’avais besoin. Son silence ne pouvait pas être pire et au moins, avec lui, je savais à quoi m’en tenir.

Une alchimie, au sens très physique du terme… pas besoin de mots. Il jette son sac à dos dans un coin et s’approche doucement de moi sans me laisser le temps de lui proposer un verre ou de la musique. Il s’empare de mon visage entre ses deux mains très chaudes et croise un instant mon regard qui s’emplit de larmes, je le détourne. Non, ne plus penser à ce matin, je souris. « Je peux ? » murmure-t-il contre ma bouche… Que lui arrive-t-il ? Il n’est pas si prévenant d’ordinaire. Un petit soupir de ma part lui répond et ses lèvres finissent de consoler le fruit de ma bouche qui tremble tant depuis des heures. Mes seins à peine couverts d’une fine tunique de lin turquoise se collent à sa poitrine et mes mains saisissent ses fesses petites et rebondies avec aplomb pour l’attirer vers moi. Je sens le désir tendre immédiatement son sexe contre le mien tandis qu’il caresse mon dos découvert, se baisse légèrement pour s’emparer de mes deux cuisses et remonter l’étoffe qui me révèle aussi nue et dorée qu’une plage virginale.

Assoiffée d’oubli, je me noie dans son souffle brûlant, ses caresses si précises et sa tendresse. C’est le seul moment où il sait les prodiguer. Dans ma tête, des images de la nuit se superposent au présent… je les chasse d’un coup de griffe intempestif. Mon amant frémit de cette initiative peu conventionnelle et semble apprécier grandement puisqu’il m’emporte sans ménagement sur le lit.

Tranquillement, avec calme et quiétude, il finit de me débarrasser du lacet dans mon cou et je m’abandonne à sa langue exploratrice qui effleure, lèche et sonde mes reliefs et mes vallées.

La jouissance s’installe, s’amplifie, dure… nous nous voyons si peu et nos corps se connaissent pourtant par cœur. Comme dans un ballet réglé à la perfection, chaque geste s’enchaîne au soupir qui l’invite, chaque seconde s’emplit d’un parfum de stupre et de délice qui soulage peu à peu mon cœur à vif.

Le plaisir foisonne, je ne peux pas le regarder dans les yeux. Il ne me voit pas non plus… Nous sommes tous les deux concentrés sur cette source infinie qui nous abreuve et nous transporte sans écueils. D’un geste gourmand et possessif, ma bouche s’empare de sa queue frémissante. Je n’en ai jamais vu de pareille, douce et savoureuse  ! Elle se dresse d’une belle taille, arrogante de sa capacité à me faire jouir à tous les coups, à tenir sous mes assauts jusqu’au bouquet final, à tous les coups oui…

« Qu’est-ce que tu suces bien… » Voilà les seuls mots qu’il m’ait jamais offert lors de nos ébats et cette fois-ci je ris franchement au risque de casser l’ambiance.

« Pourquoi tu ris ? »

« Parce que tu dis ça à chaque fois. »

« Je le dis parce que c’est vrai. »

C’est tout lui ça, pragmatique et cru, même pas pour faire grimper la température, juste pour être franc.

Il ne dira rien d’autre et je retourne à cette activité qui m’excite tout autant sinon plus que lui. Au bord de craquer, il me soulève pour revêtir une capote. Il ne veut pas que je le fasse. Méthodique et assuré, je sais qu’il fera de même toute à l’heure lorsqu’il la fera disparaître dans une poche de son sac (même pas dans ma poubelle !) Aucune trace de nos retrouvailles renouvelées ne subsistera dans cette pièce. Pas même dans mon cœur.

D’un mouvement décidé, il se glisse sur le côté et s’enchevêtre à mes jambes pour m’offrir ce qu’il préfère, la posture de l’Etoile. Sa longue hampe me possède et glisse lentement pendant que ses mains multiples jouent de somptueux accords. J’ai peu de marge, je me laisse aller à ces douces sensations jusqu’à ce que mes spasmes s’amplifient et que je veuille reprendre le contrôle. Notre union se termine dans une chevauchée sauvage où je peux enfin me libérer de toute cette tension : je suis l’amazone échevelée et redoutable, lui le fier et fougueux étalon qui a mené la danse et enfin dompté à ma mesure.

C’est au moment où je m’effondre sur lui que le cours de nos vies reprend. Déjà.

Nous n’en parlons jamais après, à quoi bon ?

Je n’ai jamais saisi les troublants paradoxes de ce garçon et ce n’est pas faute de lui avoir tendu des perches. Tout en se rhabillant, il bavarde de tout et de rien, des potes de lycée que j’ai perdu de vue, de ses vacances d’été en Espagne, de la déco de son futur appartement, des enfants qui naissent autour de lui et de la météo… Rien de lui, rien de moi.

Il reste un long moment, jusqu’à la nuit tombée. Sa présence et même son mutisme emplissent le silence de la pièce, me font oublier le téléphone qui ne sonne pas.

Il m’a possédée, je l’ai possédé. Nos cœurs restent libres de toute attache. Je le regarde partir sans aucune amertume ni question.

Ne jamais tomber amoureuse de son étalon.


^v^

4 novembre 2009

Apologize


Happy_Cat_____by_mssparrow123

AS : Happy face ! faut que je me dessine le même sur la figure, demain c'est la reprise, un peu d'entrain, tudieu !!!

Excusez-moi, je n’ai pas eu le temps…

Non, ce n’est pas une excuse en bois, je n’ai pas eu le temps de passer ici ou ailleurs autrement qu’en coup de vent. Et ici, le mistral ça enrhume gravement ! Donc j’ai la crève et les cervicales brisées (oui, rien à voir les cervicales mais je le dis pour expliquer que même l’écran et ma propre voix me détruisent la tête)

Je suis en vacances, ce qui explique aussi que le temps me bouffe…

Paradoxal ? Non, pas tant que ça…

Je fais quoi ? Mais des trucs de nana voyons, vous devinez pas ?

Shopping, manucure, re-shopping, déposes à n’en plus finir des gosses au centre de loisirs, à la médiathèque, chez mamie, chez les copains, re-re-shopping, cuisine, ménage, cours de danse, sh… non, merde, plus de sous ;-)

Si on ajoute à tout ça que passer une journée à la maison (dans la mienne) est hautement perturbant pour quelqu’un de normalement constitué (comme moi… vous doutez ?) avec des gremlins livrés par lot de deux mais fondamentalement incompatibles (quoi ? je mets trop de parenthèses ?)

Alors non, je n’ai pas eu le temps de venir coucher une petite aventure hautement rigolote et improbable dans ces pages hautement intellectuelles. Pas eu le temps de gamberger non plus une note castratrice et narcissique comme je les affectionne (ah bon, c’en est une ?)

Juste eu le temps de faire des trucs de filles profondément futiles et des trucs de maman profondément azimutée.

A part ça, j’ai muré mon cœur.

Vue la réaction d’ores et déjà suscitée par cette simple petite phrase jetée à la va-vite dans un mail, je vais peut-être attendre les vôtres pour développer ce billet d’humeur (pourrie) et simplement justifier (à l’économie) par un « j’ai mes règles » très éloquent.

PS : quoi, vous avez pas encore cliqué sur la petite croix en haut à droite ? Si vous restez encore un peu je risque de vous demander en pleurnichant de me dire que vous m’aimez bien et de vous filer la nausée…

PS2 : si je repeins ce foutu blog en rose layette, fichez-moi des coups de pieds au cul… enfin, prévenez-moi quand même avant que ce ne soit trop grave…


^v^

30 octobre 2009

Elasti-Girl



Après-midi beauté (en vue d’un week-end festif ;-)

J’ai mis un simple pull long fin et noir, un legging violet et des bottines en cuir noires…

Me dites pas que c'est futile, pour une fois oui, le descriptif de ma tenue a son importance !

Attendez…

Donc, passage entre les mains de l’esthéticienne.

Celle-là, je ne la connais pas. S est en congé de maternité.

Peu importe, même pour une épilation du maillot, suis pas pudique donc pas spécialement gênée. Je veux du nickel quitte à finir à la pince un par un et je le lui dis.

Passionnant, hein ?

Je continue...

Donc me voilà docile et prête à toutes les contorsions pour faciliter le travail de la demoiselle qui n’imagine pas à quel point elle fait mal (sauf si elle est adepte de la même épilation elle-même)

Près de la fin, passage aux recoins difficiles.

Je lève la jambe très haut près de ma tête pour dégager l’accès à la zone, disons… enfin, vous voyez… vous voyez  pas, tant pis. Vous verrez pas.
Suffit d’imaginer (mais je vous en prie, ne m’imaginez pas en mode forêt amazonienne, je n’en suis pas à ce point de laisser-aller quand même !)gogo_danseuse

-         Oh, vous êtes drôlement souple, ça m’arrange ! dit-elle

-         Oui, c’est la danse… réponds-je

-         Ah bon, vous êtes gogo danseuse n'est-ce pas ?!

Euh… comment je dois le prendre ?

^v^

26 octobre 2009

Gourmande

J’en ai eu une envie irrésistible, de celles qui vous mettent le feu au ventre et qui montent jusqu’à la bouche, qui font saliver subrepticement, qui font trembloter les lèvres et qui picotent là où il faut… une envie charnelle… saline 

J’ai humé le parfum, goûté la saveur du bout de la langue, senti la douceur exquise agacer la pulpe délicate de mes lèvres innocentes qui se pourléchaient déjà.

J’ai préféré le silence gourmet d’un doigt discret pour poursuivre une exploration malicieuse plutôt que dévorer totalement.

Mais n’est-ce pas encore moins pudique ?
Juste un doigt qui promène, et cueille, et dépose sur le bout d’une langue coquine, par petites touches…
Juste un doigt subitement sucré, une bouche espiègle qui l’enrobe, des papilles qui s’émoustillent à l’idée de plaisirs ronds et chauds, de sucs fondants et tendres… d’un fruit défendu…

Non, non et non ! Ce n’est pas un blog de cul ! Je n’écris pas encore une de mes histoires de garce sans culotte amatrice de contes défaits…

J’avais juste une énorme envie de crème en préparant un gâteau au chocolat.

Ben oui, le dimanche chez moi, c’est pâtisserie en famille !
Et puis il paraît que le chocolat, c’est excellent pour les énoooooooooormes besoins d’affection…

N’empêche que j’aime aussi la tarte au citron.
Mais je ne sais pas la faire.

Ô toi lecteur (trice) altruiste et gastronome, si tu m’invites le week-end prochain, je te promets de ne pas te me lécher…

le doigt


^v^


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Selina
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